Thứ Năm, Tháng 7 24, 2025

Au Festival de Glastonbury, Doechii a porté trois tenues signées Vivienne Westwood

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Pour sa toute première performance au légendaire Festival de Glastonbury, la chanteuse américaine Doechii a électrisé la scène West Holts avec trois looks conçus par la maison Vivienne Westwood. Entre clins d’œil à Kate Moss et Naomi Campbell, références punk et esprit schoolgirl détourné, ces tenues signent un hommage flamboyant à la mode britannique et à l’expression de soi.

Un hommage au Royaume-Uni signé Vivienne Westwood

Pour Doechii, se produire à Glastonbury était bien plus qu’un simple concert : c’était une déclaration de style. Son styliste, l’Australien Sam Woolf, a tout de suite pensé à Vivienne Westwood comme la maison idéale pour accompagner cette première apparition scénique au Royaume-Uni. Le festival étant l’un des événements culturels les plus emblématiques du pays, il paraissait naturel de faire appel à une griffe tout aussi iconique. Vivienne Westwood, avec son héritage punk, son audace et son esthétique camp, s’est imposée comme une évidence. “C’est une marque que Doechii adore depuis toujours”, confie Woolf. La connexion entre l’énergie irrévérencieuse de la créatrice britannique et celle de la chanteuse était donc immédiate et instinctive.

La première tenue rendait hommage au thème du show : “Doechii’s School of Hip-Hop”. Accompagnée de ses danseurs eux aussi vêtus en Vivienne Westwood, l’artiste est apparue sur scène en élève mutine, dans une tenue mêlant codes scolaires et sensualité. Minijupe en tartan revisitée, jupon de tulle vaporeux, chemise courte déboutonnée… L’ensemble évoquait l’uniforme d’une écolière irrévérencieuse, mixé à l’audace caractéristique de Westwood. Chaque danseur arborait une version personnalisée de l’uniforme, dans une volonté affirmée de célébrer la singularité, l’expression personnelle et l’énergie collective de la culture hip-hop, revue à travers un prisme queer et théâtral.

Kate Moss en filigrane : la minijupe culte fait son retour

Pour sa deuxième tenue, Doechii a littéralement fait revivre l’un des moments les plus iconiques de la carrière de Kate Moss. En 1994, la supermodel britannique défilait seins nus pour Vivienne Westwood, vêtue d’une mini-jupe rayée et d’un ornement de tétons en orbe métallique. Trente ans plus tard, c’est sur la scène de Glastonbury que cette pièce ressurgit, réinterprétée pour une autre génération d’icônes. Doechii y ajoute une touche personnelle avec une bralette minimaliste ornée de cache-tétons estampillés de l’orbe signature. “Cette pièce n’offre pas beaucoup de maintien”, plaisante Woolf, “mais elle en dit long sur l’attitude.”

Le look joue sur la limite entre audace et irrévérence. Si Kate Moss incarnait la provocation insouciante des années 1990, Doechii y injecte une dose de modernité queer et de pouvoir féminin. Le résultat est à la fois sexuel et intelligent, provocateur sans être gratuit. Le choix d’assumer un tel clin d’œil montre aussi à quel point la chanteuse maîtrise les codes de la mode comme langage. Elle rend hommage à ses aînées tout en affirmant une esthétique propre, faite de citations maîtrisées, de références croisées, et d’une confiance scénique détonante.

Naomi Campbell comme ultime référence mode

Le troisième look, tout aussi marquant, faisait un autre clin d’œil à une icône des podiums : Naomi Campbell. En reprenant les rayures de la tenue portée par le top model lors du même défilé printemps-été 1994 de Vivienne Westwood, Doechii clôt son show sur une note aussi élégante que puissante. Loin d’un pastiche, la tenue revisite avec intelligence les codes du look d’origine. “Nous voulions quelque chose de cool, preppy et sexy”, précise Woolf. Le clin d’œil est subtil, presque secret, réservé aux fins connaisseurs de la maison britannique. Mais le message est clair : cette performance est une masterclass de mode contemporaine nourrie d’archives.

La tenue mêle harmonieusement structure, sensualité et audace, avec une silhouette fuselée et un imprimé dynamique. Plus que jamais, Doechii prouve sa capacité à incarner une garde-robe forte, expressive et engagée. Ce n’est pas un simple show de mode, mais un geste d’appropriation : celui de puiser dans l’héritage de figures légendaires comme Naomi Campbell pour en tirer une leçon de style et de présence. Et dans cette tenue finale, Doechii rejoint à sa manière le panthéon des muses Westwood — non pas en répétant le passé, mais en le réinventant.

Un défilé sur scène, un manifeste de style

À travers ces trois looks soigneusement choisis, Doechii transforme sa performance à Glastonbury en un véritable défilé manifeste. Chaque tenue raconte une histoire, évoque une époque, résonne avec une figure emblématique. Le choix de Vivienne Westwood n’était pas anodin : il incarnait à la fois l’hommage et l’insoumission, le chic et le chaos, la tradition et l’avant-garde. En cela, la démarche de la chanteuse rejoint celle de Westwood elle-même : faire de la mode un outil d’expression politique, identitaire et artistique.

Et si Kate Moss ou Naomi Campbell regardaient Doechii depuis les loges VIP, elles n’auraient pu que sourire devant tant de justesse. Ce n’est pas une copie, c’est une conversation à travers les décennies. Doechii, nouvelle venue sur la scène internationale, affirme ainsi sa place dans la généalogie des muses rebelles et stylées. Une chose est sûre : après Glastonbury, elle ne sera plus seulement une étoile montante de la musique, mais aussi un nom à suivre de très près dans le monde de la mode.

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