Thứ Bảy, Tháng 6 14, 2025

La Ponche : L’Été Retrouvé, Entre Jazz Murmuré Et Saveurs Salines À Saint-Tropez

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À contre-courant des excès estivaux tropéziens, La Ponche se dresse comme un refuge discret où le temps se savoure en sourdine. Cette saison 2024, bercée de jazz feutré, de rituels culinaires raffinés et de parfums iodés, invite à redécouvrir un Saint-Tropez littéraire, solaire et envoûtant. Un lieu qui ne suit pas la mode, mais réinvente, à chaque instant, l’élégance du silence.

La Ponche, le murmure d’une mémoire tropézienne

Il y a des adresses qui ne s’effacent jamais. Des lieux habités par les fantômes bienveillants de ceux qui y ont laissé une trace, un regard, une chanson. La Ponche, nichée au creux du vieux village de Saint-Tropez, fait partie de ces lieux qui parlent bas, mais marquent fort. Brigitte Bardot y lisait ses scripts en maillot noir, Boris Vian y griffonnait des vers entre deux verres de pastis, Juliette Gréco y chantait des soirs de pleine lune.

Aujourd’hui encore, cette ancienne pension de famille devenue hôtel confidentiel conserve ce parfum de liberté bohème. Ici, le luxe ne se montre pas, il s’insinue dans les détails : un service discret, des chambres baignées de lumière, des rideaux de lin qui dansent dans la brise. Loin de la frénésie des yachts et des fêtes clinquantes, La Ponche incarne un Saint-Tropez de l’ombre et de la grâce, celui que seuls les vrais initiés connaissent.

La bouillabaisse du vendredi : rite gourmand et art de vivre

Chaque vendredi, les cuisines de La Ponche prennent le relais des légendes et invitent les convives à renouer avec l’essence même de la Méditerranée : une bouillabaisse. Mais ici, point de folklore ni de plat caricatural. Il s’agit d’une version subtilement réinventée, servie pour deux, face à la mer. L’iode se mêle aux arômes du safran, le rouget dialogue avec le fenouil, et chaque bouchée raconte la mer, le Sud, et le respect du produit.

Ce rituel hebdomadaire, devenu incontournable pour les habitués, est bien plus qu’un moment culinaire : c’est une ode à la lenteur, à la sincérité, à la simplicité raffinée. À l’heure du déjeuner comme du dîner, le murmure des vagues accompagne les conversations, et l’on oublie le monde en se souvenant qu’un bon plat peut être un poème, surtout lorsqu’il est partagé.

Jeudis jazz : Saint-Germain-des-Prés s’invite au bord de l’eau

À la nuit tombée, La Ponche se transforme. Tous les jeudis, dès 20h, son bar boisé devient un cabaret discret. Les notes d’un piano s’élèvent, rejointes par la voix d’un crooner et le frémissement d’une contrebasse. Le jazz s’installe, élégant, sensuel, presque irréel. C’est comme si Saint-Germain-des-Prés avait quitté Paris pour venir se réfugier, l’espace d’un soir, dans cette crique méditerranéenne.

Ce rendez-vous hebdomadaire ne cherche pas à faire du bruit. Il préfère créer de l’émotion. C’est un hommage, discret mais vibrant, à une époque où la nuit n’avait besoin que de musique et de mots pour briller. Les esprits de Vian, Gréco, Montand ou Simone Signoret semblent glisser entre les verres levés et les rires feutrés. À La Ponche, la nuit ne danse pas, elle écoute.

Goûters insouciants et après-midis à l’ombre

Mais La Ponche, c’est aussi cette capacité rare à cultiver l’oisiveté. Chaque après-midi, entre 15h et 17h30, l’hôtel propose un moment suspendu : des gaufres tièdes servies à l’ombre, des parties d’échecs ou de backgammon, des pages de romans oubliés, retrouvés au détour d’un salon. Le goûter ici n’est pas une pause, c’est un art. On y vient seul ou accompagné, en robe légère ou en chemise froissée, pour goûter à cette forme de luxe invisible qu’est le temps.

Et tandis que le soleil décline lentement derrière le clocher du port, La Ponche enveloppe ses hôtes dans une douceur presque irréelle. Rien ne presse, rien ne force. L’après-midi s’étire, comme une nappe posée sur une table d’été, pleine de miettes d’enfance et de promesses douces. La Ponche devient alors ce lieu que l’on n’oublie pas, car il ne cherche jamais à impressionner, seulement à faire du bien.

À La Ponche, l’été n’est ni tapageur ni programmé. Il s’improvise au rythme des marées, d’une voix de jazz, d’une assiette partagée ou d’un silence complice. C’est une saison comme un film en noir et blanc, élégante, feutrée, lumineuse par éclats. Une bulle hors du temps où l’on vient non pas pour voir, mais pour ressentir. Et peut-être, le plus précieux aujourd’hui, pour respirer enfin autrement.

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