Les festivals d’été ne se limitent plus à des rendez-vous musicaux : ils sont devenus de véritables scènes où la créativité vestimentaire s’exprime sans retenue. Inspirés par les grandes rencontres internationales comme Coachella ou Glastonbury, les looks de festivaliers sont désormais scrutés autant que les performances scéniques. Entre tendances bohèmes, inspirations seventies et influences sportswear, chaque style raconte une histoire et reflète une époque. Cet été, sept courants majeurs s’imposent déjà et transforment chaque pelouse en podium à ciel ouvert.
Le souffle vintage des années 70
L’esprit des seventies revient en force sur les scènes des festivals avec des silhouettes qui rappellent à la fois Woodstock et l’esthétique d’Alexa Chung à Glastonbury. Crochet, dentelle et lunettes rondes oversize deviennent des incontournables, insufflant une énergie libre et insouciante. Lorsque la météo se montre capricieuse, les festivaliers ajoutent volontiers une barn jacket ou des bottes en caoutchouc pour protéger leur tenue tout en préservant cette touche rétro. Ce mélange de liberté et de praticité rend hommage à une décennie où musique et mode se confondaient.
Au-delà du simple clin d’œil stylistique, ces looks incarnent un état d’esprit profondément ancré dans la culture des festivals : la célébration de l’individualité et de l’authenticité. Le retour des années 70 ne se limite pas à un choix de vêtements, mais à une revendication d’un art de vivre. Les festivaliers adoptent une esthétique où l’exubérance des matières s’accompagne d’un esprit bohème et libre. Ces références transforment les espaces de concerts en laboratoires de créativité, où chaque tenue devient une déclaration de style et de liberté.
L’élan western et le charme bohème
Le countrycore, popularisé par la tournée spectaculaire de Beyoncé et l’icône de mode Bella Hadid, séduit de plus en plus les adeptes de festivals. Toutefois, l’appropriation de ce style ne se fait pas dans l’excès : les chapeaux de cow-boy restent accessoires, tandis que le denim, les vestes en daim sans manches et les débardeurs en dentelle composent des silhouettes plus discrètes et facilement réutilisables au quotidien. Ce style incarne un équilibre entre confort, praticité et évocation de l’Ouest américain.
Parallèlement, l’esprit bohème continue de dominer les festivals en insufflant une atmosphère romantique et libre. Les robes longues flottantes, souvent portées avec des bottines robustes, trouvent leur place dans des environnements parfois boueux. Les accessoires en pierres semi-précieuses et les sacs en daim complètent l’allure, affirmant une recherche d’authenticité et de poésie. Cette tendance, devenue incontournable au fil des années, illustre l’importance de l’harmonie entre fonctionnalité et esthétisme, offrant aux festivalières une image à la fois délicate et affirmée.
Les audaces de l’esthétique messy et la légèreté du crochet
Le style messy girl s’impose comme un clin d’œil assumé à la décennie 2010 et à l’esthétique Indie Sleaze. Les looks s’articulent autour de jeans skinny, micro-shorts et bottes en caoutchouc Hunter, associés à des maquillages volontairement imparfaits. Cette allure faussement négligée traduit une volonté de déconstruire les codes classiques de la beauté pour privilégier l’attitude et l’authenticité. Chaque tenue incarne un refus du contrôle excessif et s’inscrit dans un courant où l’imperfection devient une force.
En contraste, la tendance crochet s’invite avec douceur dans les festivals. Idéal pour les températures estivales, ce matériau permet de composer des silhouettes aériennes et féminines. Les ensembles top et jupe longue laissent entrevoir subtilement la peau, créant un jeu de transparences sensuel et raffiné. Plus qu’une simple matière, le crochet évoque un savoir-faire artisanal et rappelle une nostalgie estivale. Il séduit celles qui recherchent une allure légère et romantique, adaptée aussi bien aux concerts sous le soleil qu’aux soirées prolongées sous les étoiles.
Entre romantisme délicat et confort sportswear
Le romantisme trouve son expression dans des tenues inspirées des icônes britanniques comme Alexa Chung. Les robes fluides à l’esprit slip dress, associées à des bottines solides, reflètent un équilibre entre élégance et praticité. Un foulard en crochet glissé dans les cheveux et un sac en denim porté à l’épaule complètent un look qui combine délicatesse et résistance. Cette esthétique séduit les festivalières en quête d’une allure intemporelle qui traverse les modes tout en s’adaptant aux contraintes des festivals.
À l’opposé, le sportswear incarne le choix du confort face à des conditions météorologiques incertaines. Anoraks, t-shirts larges à l’allure rétro et shorts cyclistes offrent liberté de mouvement et protection. Loin d’être une simple solution pratique, cette tendance traduit une esthétique urbaine et moderne. Elle permet aux festivaliers de profiter pleinement des concerts, quel que soit le climat, sans renoncer au style. Ce courant illustre la manière dont la mode contemporaine intègre le confort comme un élément central, transformant le fonctionnel en esthétique affirmée.