Quand la motivation flanche et que les bonnes résolutions s’évaporent aussi vite qu’elles sont formulées, il est facile de se sentir dépassé. Le coach star Jay Shetty, ancien moine devenu gourou du développement personnel, livre une méthode simple mais puissante pour reprendre le contrôle. À l’heure où l’envie de se “réinitialiser” s’impose avant l’été, il rappelle que la réussite d’un objectif tient plus à la stratégie qu’à la volonté.
Commencer par se demander quelles compétences précises vous devez apprendre ou développer
Trop souvent, on se lance dans un objectif sans se poser la question fondamentale : qu’est-ce que je dois maîtriser pour y parvenir ? Jay Shetty insiste sur l’importance de se concentrer non pas uniquement sur l’objectif final, mais sur les compétences concrètes qui permettront de l’atteindre. Créer du contenu, cuisiner sainement, apprendre à gérer son temps… Chaque but est lié à des savoir-faire qu’il faut identifier dès le départ.
Ce changement de perspective transforme totalement l’approche : on ne se bat plus contre une montagne d’incertitudes, on trace une route. Mieux encore, en se focalisant sur l’acquisition de savoirs, on reste dans une dynamique active et valorisante, qui nourrit l’estime de soi. Un objectif devient alors une opportunité d’apprendre, et non un poids culpabilisant à porter.
Définir clairement ce que vous êtes prêt à refuser pour respecter vos priorités
La deuxième étape consiste à mettre de l’ordre dans ses choix. Selon Shetty, ce n’est pas le manque de discipline qui sabote nos projets, mais le flou dans nos priorités. On dit trop souvent “oui” à ce qui ne sert pas notre but – soirées, réunions, sollicitations diverses – et trop rarement “non” avec fermeté. Il propose donc un exercice radical : établir à l’avance les exceptions que l’on accepte… et celles qu’on refuse.
Cette grille de lecture permet d’éviter la fatigue décisionnelle. Par exemple, si vous bloquez un créneau chaque matin pour faire du sport, vous savez qu’aucune invitation tardive ou réunion impromptue ne doit venir l’empiéter, sauf cas exceptionnel que vous aurez vous-même défini. En réduisant la marge d’hésitation, vous libérez de l’énergie mentale pour ce qui compte vraiment. C’est en traçant des limites nettes que les objectifs deviennent atteignables.
Construire un plan d’action détaillé, étape par étape, au lieu de viser directement le sommet
Jay Shetty compare l’atteinte d’un objectif à l’ascension d’une échelle. Or, beaucoup commettent l’erreur de ne visualiser que le sommet – “perdre 10 kilos”, “changer de job”, “écrire un livre” – sans prendre le temps de poser les marches intermédiaires. Il insiste donc sur l’importance de découper le processus en actions concrètes, datées, précises et activables immédiatement.
Un bon plan d’action doit répondre aux questions suivantes : quand ? comment ? avec qui ? et surtout pourquoi ? Ce sont ces réponses qui créent l’élan et éliminent les résistances internes. Si votre plan commence par “je vais envoyer un message ce soir à telle personne”, vous êtes dans le bon tempo. Sinon, vous êtes encore dans la projection. Le secret, c’est de créer une dynamique de mouvement dès maintenant.
Rester aligné avec son “pourquoi” pour ne pas perdre le cap au moindre obstacle
Enfin, aucune méthode ne tient dans le temps si elle n’est pas soutenue par un sens profond. “Si vous écrivez votre vie de manière inconsciente, vous finissez par vivre une vie que vous n’avez pas vraiment envie de vivre”, affirme Shetty. Derrière chaque objectif, il faut donc retrouver le “pourquoi” sincère qui l’anime. Est-ce pour prouver quelque chose aux autres, ou pour se sentir mieux dans sa peau ? Pour cocher une case sociale, ou pour aligner sa vie avec ses valeurs ?
Quand l’effort rencontre une intention juste, il devient naturel. Ce sens, une fois identifié, doit être ravivé régulièrement, surtout dans les moments de doute. Cela permet de garder le cap quand la motivation fléchit ou que les résultats tardent à venir. Car au fond, ce n’est pas la perfection qui compte, mais la direction.
