Icône générationnelle, muse rebelle et ambassadrice de l’acceptation de soi, Cara Delevingne ne cesse de défier les étiquettes. À Cannes, au cœur du tumulte glamour, elle partage avec sincérité sa vision de la liberté, de l’art et de l’engagement. Rencontre exclusive avec une femme qui ne suit aucune règle — sauf celles qu’elle se donne.
L’aura d’une femme libre
Lorsqu’elle entre dans la pièce, c’est un mélange d’énergie brute et de grâce magnétique. Cara Delevingne, célèbre pour ses sourcils indomptables et son charisme indéniable, incarne une féminité en perpétuel mouvement. Depuis ses débuts fulgurants dans la mode jusqu’à ses rôles de cinéma ou ses prises de parole sur la santé mentale, elle trace une route unique, faite de ruptures assumées et de reconstructions intimes.
Aujourd’hui ambassadrice L’Oréal Paris, elle s’inscrit dans une lignée d’icônes engagées : Jane Fonda, Viola Davis… des femmes qui, comme elle, ne craignent ni les projecteurs ni les combats. « C’est un honneur immense », confie-t-elle, « de faire partie de ce cercle où chaque voix compte, où la diversité est célébrée. » Une parole forte, alignée sur une personnalité qui préfère l’intensité à la conformité.
L’estime de soi, un combat quotidien
Dans le miroir des réseaux et des tapis rouges, on pourrait croire que Cara rayonne d’une confiance inébranlable. Pourtant, elle l’affirme : « L’amour de soi n’est jamais acquis. C’est un travail de chaque jour. » Ses mauvais jours, elle les assume, mais surtout, elle les utilise comme repères pour mieux apprécier les bons. Une philosophie lucide, nourrie de vulnérabilité et de résilience.
À Cannes, elle ne vient pas seulement pour briller mais pour soutenir la nouvelle génération de réalisatrices à travers le prix Lights on Women’s Worth. Le chaos du festival ? Elle l’adore. « C’est le théâtre de la nature qui rencontre le tumulte humain. » Mais derrière cette frénésie, une constance : sa volonté de donner du sens à chaque présence publique, à chaque engagement artistique.
Une carrière à contre-courant
Impossible de résumer Cara Delevingne à un seul rôle. Artiste multiforme, elle se définit comme une “créative”, refusant les étiquettes limitantes. Qu’il s’agisse de jouer, chanter ou composer, elle suit une boussole intérieure très précise. « Je choisis mes rôles selon ce qu’ils interrogent. J’ai besoin de savoir ce que le spectateur emportera avec lui après le générique de fin. »
Dans des films comme Suicide Squad ou Her Smell, elle explore sa face rebelle. Et cela lui va si bien. « Je suis un saumon : je nage toujours à contre-courant. » Son intuition est sa meilleure arme. Là où d’autres se contentent de suivre la tendance, elle prend des risques, assume ses singularités, et en fait une force de création. Une liberté revendiquée, incarnée jusque dans ses choix vestimentaires.
Une muse moderne et sans filtre
Côté séries, ses récentes apparitions dans Only Murders in the Building aux côtés de son amie Selena Gomez, ou dans American Horror Story, confirment sa capacité à se réinventer. Deux projets radicalement différents, deux expériences formatrices. « Ce sont des tournages qui m’ont beaucoup appris, chacun à leur manière. »
Et la musique ? Toujours aussi présente. Batterie, guitare, composition… Cara ne sépare jamais les disciplines. « La musique est mon refuge, mon moteur. » C’est ce même esprit libre qui s’exprime dans ses looks : glam-punk, androgynes, poétiques ou déroutants. Chaque tenue devient une performance. « Mon style reflète ma nature rebelle. Un jour princesse gothique, le lendemain hoodie oversize. »
Alors que le film The Murderous Miss Highsmith s’apprête à révéler une nouvelle facette de son talent, Cara Delevingne continue d’avancer sans se laisser dicter de chemin. Son combat pour la liberté, l’inclusion et l’expression de soi dépasse les podiums et les plateaux. Elle est de celles qui bousculent, qui inspirent, et surtout, qui restent intensément vraies. Parce qu’au fond, c’est peut-être ça, être belle : ne ressembler à personne d’autre.
