Pionnière de la cosmétique holistique, Susanne Kaufmann incarne une approche du bien-être profondément enracinée dans le respect de la nature. Née au cœur des Alpes autrichiennes, elle a bâti son univers sur les traditions botaniques de sa région natale, la Forêt de Bregenz. Fondatrice de la marque éponyme, aujourd’hui plébiscitée dans les spas les plus prestigieux du monde, elle partage avec nous sa philosophie du soin, du lâcher-prise et du retour à l’essentiel. Un art de vivre qui puise dans la nature sa force la plus pure.
Grandir dans la forêt : une éducation au contact du vivant
L’enfance de Susanne Kaufmann s’écrit entre les arbres centenaires, les herbes médicinales et les rituels de soins transmis par sa grand-mère. Dans cette région alpine préservée, chaque plante possède une vertu, chaque promenade devient un acte de régénération. Cette proximité précoce avec le vivant devient rapidement la trame de sa vie professionnelle. À la tête du spa de l’hôtel familial Post Bezau, elle cherche d’abord une marque de cosmétiques alignée avec ses valeurs : naturelle, locale, respectueuse de l’environnement. N’en trouvant aucune, elle décide de la créer.
Cette exigence du sens guide encore aujourd’hui sa démarche. Chez Susanne Kaufmann, rien n’est laissé au hasard : les ingrédients sont sourcés localement, les formules pensées pour soutenir la peau sur le long terme. Et au-delà du soin cosmétique, c’est une vision de la vie qu’elle défend : celle d’un équilibre entre intérieur et extérieur, entre ralentissement et vitalité. La nature, pour elle, est à la fois une ressource et un miroir.
Se reconnecter au monde en ralentissant le rythme
Pour Susanne Kaufmann, marcher en forêt n’est pas un simple loisir — c’est une pratique réparatrice. De retour de voyage, elle commence systématiquement par une promenade à Bezau. Ce contact physique et sensoriel avec les arbres, l’air pur, la lumière verte est une manière de décompresser, mais aussi de retrouver un ancrage. Le lien est presque biologique : les arbres produisent davantage d’oxygène, la chlorophylle apaise le cerveau, et la lenteur du paysage calme le système nerveux.
C’est dans ce cadre qu’elle pratique la marche consciente, souvent avec un masque de soin sur le visage, combinant l’efficacité des actifs cosmétiques à l’énergie de l’air libre. Elle y ajoute quelques exercices de respiration profonde et se laisse envelopper par les parfums naturels — lavande, romarin — qui contribuent à renforcer le sentiment de paix. Le “slow living”, tel qu’il est vécu en Autriche, est plus qu’une tendance : c’est une éthique. Loin du bruit, il permet de retrouver ce qui est essentiel, dans le soin comme dans l’existence.
Des plantes à la peau : la cosmétique comme prolongement de la nature
La vision de la beauté selon Susanne Kaufmann repose sur une connaissance profonde des plantes médicinales. Arnica pour apaiser, huile de rose musquée pour nourrir, edelweiss pour protéger… Chacun de ces ingrédients raconte une histoire familiale et culturelle. Sa ligne de soins repose sur des actifs aux propriétés ciblées : anti-inflammatoires, antioxydants, protecteurs, régénérants. Mais plus encore, elle s’attache à préserver la barrière naturelle de la peau, et à ne jamais perturber ses équilibres.
L’ectoïne, molécule d’origine naturelle, est l’un de ses ingrédients favoris. Elle agit comme un bouclier contre les agressions extérieures — pollution, stress urbain, UV. En été, Susanne Kaufmann privilégie des formules rafraîchissantes comme la joubarbe alpine, une alternative locale à l’aloe vera, qui hydrate intensément sans alourdir. Son approche ne repose pas sur des promesses miracle, mais sur une efficacité durable, inspirée par la nature et confirmée par la science.
Cultiver un rituel personnel de reconnexion
Se reconnecter à la nature ne signifie pas forcément fuir la ville. Selon Susanne Kaufmann, il s’agit d’un état d’esprit, d’une posture intérieure. Même en milieu urbain, s’asseoir sur un banc, observer les feuillages, respirer profondément permet de recréer ce lien fragile mais puissant avec l’environnement. Elle invite à intégrer dans son quotidien des rituels simples mais signifiants : s’offrir un moment de silence, ralentir ses gestes, sentir une plante, marcher pieds nus dans l’herbe.
La nature est une alliée de notre bien-être, mais aussi une école d’écoute. Elle rappelle que tout prend du temps : une plante qui pousse, une peau qui se régénère, un esprit qui s’apaise. En cela, la philosophie de Susanne Kaufmann dépasse largement le champ de la beauté. Elle nous incite à vivre autrement, à prendre soin de nous non pas pour répondre à des injonctions esthétiques, mais pour retrouver une forme de justesse intérieure.
En cultivant une approche globale, Susanne Kaufmann redonne à la beauté sa fonction première : relier le corps à l’esprit, l’individu à son environnement. Elle nous rappelle que ralentir, observer et respirer sont des actes puissants — et profondément réparateurs. Dans un monde qui va trop vite, ses rituels sont autant d’invitations à revenir à l’essentiel : un masque posé au lever du soleil, une marche dans les bois, un soin préparé avec respect. Comme une promesse de paix, simple et durable.
