Du 29 septembre au 7 octobre, les quatre capitales de la mode s’apprêtent à vivre une saison sans précédent. Entre changements majeurs de directions artistiques, anniversaires prestigieux et scènes ouvertes à la jeune création, cette Fashion Week printemps-été 2026 promet d’être un moment charnière. De New York à Paris, en passant par Londres et Milan, les podiums verront défiler aussi bien les figures historiques que les nouveaux talents qui redéfinissent l’avenir de la mode. Un tour d’horizon des événements et des ambitions qui confèrent à cette édition un parfum d’histoire en marche.
New York : la jeunesse en éclat
Du 11 au 16 septembre, la Fashion Week new-yorkaise ouvrira la danse avec une programmation où l’audace de la jeune création tiendra une place centrale. Michael Kors donnera le ton en ouverture, suivi du premier défilé de Nicholas Aburn pour Area, et de la deuxième collection signée Veronica Leoni et Frances Howie pour Calvin Klein Collection et Fforme. La scène se veut dynamique, marquée par l’arrivée remarquée de Colm Dillane pour KidSuper, qui transformera le Brooklyn Borough Hall en théâtre créatif mêlant mode et performance artistique.
Aux côtés de ces nouveautés, les habitués du calendrier comme Altuzarra, Collina Strada, Tory Burch ou Khaite apporteront leur signature reconnaissable. La diversité des propositions, allant du luxe affirmé à l’expérimentation la plus libre, illustre la vitalité de la mode américaine. Cette édition, résolument tournée vers l’innovation et la prise de risque, entend confirmer New York comme laboratoire d’idées où chaque collection se lit comme un manifeste.
Londres : l’élan du renouveau
Du 18 au 22 septembre, Londres affichera un visage transformé. Sous l’impulsion de Laura Weir, nouvelle directrice générale du British Fashion Council, la capitale britannique se dote d’une stratégie pour raviver sa place dans le calendrier mondial. Suppression des frais d’inscription, ouverture accrue aux talents émergents et investissement renforcé dans le Guest Program annoncent une saison plus inclusive et internationale. Avec 18 % de défilés et présentations supplémentaires par rapport à l’an dernier, la programmation promet un rythme soutenu.
Les grandes maisons comme Burberry, Erdem ou Emilia Wickstead côtoieront les talents montants du programme Newgen et les protégés de Fashion East, qui fête ses 25 ans. Conner Ives, auréolé de son succès avec le tee-shirt “Protect the dolls”, confirme sa montée en puissance. La présence d’H&M sur le podium londonien, ainsi que l’événement signé JW Anderson, illustrent la diversité des formats. Londres se pose ainsi comme une scène ouverte, prête à conjuguer héritage et expérimentation.
Milan : les premières attendues
Du 23 au 29 septembre, Milan connaîtra elle aussi un moment de bascule. La ville accueillera les débuts de Louise Trotter chez Bottega Veneta, Simone Bellotti pour Jil Sander, Dario Vitale chez Versace, et Demna pour Gucci, dont la vision reste encore entourée de mystère. En ouverture, Diesel marquera le coup, tandis que Giorgio Armani fermera la semaine en célébrant les 50 ans de sa maison, symbole de l’élégance italienne.
Parmi les faits marquants, KNWLS défilera pour la première fois à Milan après avoir quitté Londres, et les grands noms comme Prada, Max Mara ou Dolce & Gabbana viendront consolider un programme dense. Avec ses alternances entre héritage et nouvelles impulsions, Milan promet une lecture plurielle de la mode, où l’excellence artisanale italienne s’unit aux perspectives inédites apportées par ses nouveaux directeurs artistiques.
Paris : le grand bouleversement
Du 25 septembre au 7 octobre, Paris s’impose comme le centre névralgique de cette saison. Jamais autant de maisons n’avaient connu de changement simultané à leur direction artistique. Matthieu Blazy présentera son premier défilé pour Chanel, Jonathan Anderson fera ses débuts féminins chez Dior, Pierpaolo Piccioli prendra les rênes de Balenciaga, et Jack McCollough et Lazaro Hernandez dévoileront leur vision pour Loewe. Parmi les autres moments attendus, Sarah Burton poursuivra chez Givenchy, Glenn Martens chez Maison Margiela et Haider Ackermann chez Tom Ford.
Le calendrier se muscle également avec l’arrivée de Meryll Rogge à la tête de Marni, Thom Browne qui signe son grand retour, et Ganni qui exporte son univers à Paris. Dans cette effervescence, la capitale française se prépare à livrer une Fashion Week où chaque défilé pourrait marquer un tournant. Entre affirmation d’héritages et réinvention des codes, cette saison parisienne s’annonce comme un chapitre majeur de l’histoire contemporaine de la mode.