Thứ Hai, Tháng 6 2, 2025

L’hiver 2025 en majesté : quand le bijou devient manifeste

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Lors des défilés automne-hiver 2025-2026, les bijoux ne se contentent plus d’accessoiriser les silhouettes : ils les habitent, les dominent, voire les transforment. Entre provocation maîtrisée et savoir-faire d’exception, ils marquent le retour du spectaculaire sur les podiums et dans les imaginaires.

Le retour du maximalisme assumé

Cette saison, les créateurs n’ont pas fait dans la discrétion. Chez Schiaparelli, les colliers prennent des allures de sculptures surréalistes, ornés de visages dorés et d’yeux stylisés qui évoquent Dalí ou Cocteau. Portés sur des tenues sobres, ces bijoux deviennent des totems, presque des talismans, affirmant un style à la frontière entre mode et art contemporain.

Chez Balmain, les chaînes monumentales s’enroulent autour du cou et des poignets, mêlant or massif et laiton oxydé. Elles rappellent à la fois les attributs d’une déesse guerrière et les parures tribales revisitées. L’accumulation est ici célébrée ; le bijou devient architecture portable, une affirmation de puissance.

Le bijou narratif : quand l’accessoire raconte une histoire

Certains créateurs ont choisi de transformer le bijou en récit. Chez Dior, Maria Grazia Chiuri imagine des broches en forme de livres miniatures, des pendentifs contenant de fausses lettres anciennes ou des médaillons gravés de mots secrets. Chaque pièce invite à la rêverie, à l’introspection, à une élégance lettrée et sensible.

Chez Louis Vuitton, Nicolas Ghesquière introduit des bijoux futuristes à l’imaginaire rétro : des puces d’oreilles évoquant les satellites, des bracelets inspirés des cartes mères. Le bijou devient message, code, langage technologique sur fond de nostalgie SF. C’est l’avenir revu par les souvenirs.

Entre nature sublimée et faune fantastique

La nature reste une source inépuisable d’inspiration. Chez Gucci, on voit éclore des colliers-fleurs exagérés, des bagues en forme d’oiseaux perchés et des boucles d’oreilles en cascade de feuillage doré. L’effet est onirique, un retour au jardin d’Éden, baroque et débordant de vie.

Chez Loewe, Jonathan Anderson joue la carte de la naturalisation étrange : scarabées géants en résine, papillons métalliques aux ailes texturées, crustacés précieux épinglés comme des trophées. Le bijou dialogue ici avec le cabinet de curiosités, entre fascination pour le vivant et artifice minutieux.

Vers une haute joaillerie conceptuelle

Enfin, certaines maisons repoussent les limites de la joaillerie classique. Chez Givenchy, les pièces se fondent dans les vêtements : colliers intégrés aux cols, boucles d’oreilles fixées sur les coutures des vestes. L’objet n’est plus ajouté mais incorporé, fondu dans le textile comme un détail structurel.

Chez Alexander McQueen, la directrice artistique Sarah Burton signe des bijoux hybrides, entre armures et organes : plastrons nervurés, bagues articulées comme des phalanges, couronnes asymétriques. Une vision sculpturale, presque anatomique, du corps orné. Le bijou devient prolongement, expression charnelle et symbolique.

Plus qu’un simple ornement, le bijou de l’hiver 2025 se fait manifeste. Il assume son pouvoir, sa présence, sa capacité à raconter, à troubler, à émerveiller. Loin de la discrétion utilitaire, il renoue avec le merveilleux, le sacré, et invite chaque silhouette à devenir une œuvre vivante.

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