Une fois encore, le style inégalé de Lady Diana a transcendé le temps. À travers la vente aux enchères “Princess Diana’s Style & A Royal Collection”, organisée par Julien’s Auctions à Beverly Hills, des pièces emblématiques ayant appartenu à la princesse ont retrouvé la lumière. L’événement a captivé les amateurs de mode comme les admirateurs de Lady Di, venus se remémorer une époque où l’élégance rimaient avec audace et liberté. Robes, sacs et escarpins ont raconté l’histoire d’une icône intemporelle, reine du cœur comme de la mode.
Un hommage royal à la mode
Le 26 juin, les projecteurs se sont braqués sur Beverly Hills pour une vente hors norme : plus de 300 pièces provenant de la garde-robe de Lady Diana ont été mises aux enchères. Ce fut l’occasion, pour les collectionneurs du monde entier, d’acquérir un fragment tangible de l’héritage de la princesse. Parmi les trésors présentés, on retrouvait des pièces signées Catherine Walker, Bruce Oldfield ou encore Chanel, dont une robe crème brodée surnommée “Falcon Dress”, adjugée à 455 000 dollars, et une combinaison de ski rouge HEAD partie pour 325 000 dollars.
Cette vente ne se résumait pas à l’exception des objets présentés, mais à ce qu’ils incarnaient. Chaque tenue, chaque accessoire semblait porter en lui une part de l’histoire personnelle et publique de Diana. Des silhouettes élégantes aux choix audacieux, tout témoignait de sa volonté de réécrire les codes de la royauté. Cette vente s’est transformée en hommage vivant, révélant la manière dont la mode avait servi à Lady Di d’arme douce mais puissante d’émancipation.
Le sac d’une révolution silencieuse
Parmi les objets les plus convoités figurait un accessoire devenu mythique : le Lady Dior. Offert à Diana par Bernadette Chirac avant même son lancement officiel, le sac l’a accompagnée lors de plusieurs apparitions publiques marquantes. C’est en Argentine, en 1995, qu’il attire pour la première fois l’attention, associé à une robe signée Gianni Versace. Ce n’était plus seulement un sac : c’était un symbole d’indépendance, marquant l’affranchissement de la princesse vis-à-vis des conventions imposées.
Rigide, graphique, mais délicatement orné, le Lady Dior incarnait parfaitement l’alliance entre tradition et modernité. Avec ses poignées en cuir, ses breloques dorées formant les lettres “DIOR” et son intérieur en cuir d’agneau, il reflétait l’excellence artisanale de la maison française. Vendu pour 325 000 dollars, accompagné d’un livre hommage, l’objet a rappelé au monde que les symboles de Diana, même les plus discrets, portaient en eux une puissance culturelle et émotionnelle considérable.
Une robe portée avec le cœur
La pièce la plus attendue de cette vente fut sans conteste la “Caring Dress”. Conçue par Bellville Sassoon pour la tournée australienne de 1988, cette robe fleurie en soie a été portée par Lady Diana à de nombreuses reprises, notamment lors de ses visites dans des hôpitaux. Elle n’était pas seulement belle : elle était investie d’un message d’empathie, une seconde peau symbolisant son engagement auprès des plus vulnérables. Son nom même évoquait cette intention de réconfort et de proximité.
Estimée entre 200 000 et 300 000 dollars, la robe a finalement été adjugée pour la somme spectaculaire de 520 000 dollars. C’est Renae Plant, fondatrice du Princess Diana Museum, qui en est devenue l’acquéreuse, dans un moment de liesse émotive. Son cri de joie et ses larmes ont semblé cristalliser l’émotion collective autour de cette icône disparue trop tôt, mais dont l’esprit continue de toucher des millions de vies à travers le monde.
L’héritage d’une icône indomptable
La vente de ces pièces uniques n’était pas seulement un événement mondain ou un moment pour les collectionneurs avertis. Elle s’est imposée comme une célébration de la mémoire de Diana, de son audace stylistique, mais aussi de ses convictions profondes. Car au-delà des tissus, des coupes et des signatures de créateurs, c’est la voix d’une femme libre et compatissante qui a résonné dans chaque objet proposé aux enchères.
Lady Diana a toujours su faire de la mode un langage à part entière, un outil subtil de communication pour affirmer ses idées et ses émotions. En transformant les codes de la royauté en expressions de force et de sensibilité, elle a laissé un héritage esthétique et spirituel hors norme. Et cette vente aux enchères, en exhumant ces fragments de vie, n’a fait que raviver l’éclat d’une étoile qui ne cesse de briller.