Porté par Vialina Lemann, un style plein d’élégance et de rigueur sert de précieux écrin à des bijoux d’exception en or et diamants. Fraîchement débarquée des tapis rouges de Cannes, la mannequin ouzbèke de 20 ans, formée en gymnastique rythmique, a étudié à Moscou et commencé à défiler au Kazakhstan, avant d’illuminer les scènes milanaise et parisienne.
La force tranquille de la ligne droite
Épure, droiture, géométrie : les nouvelles pièces joaillières puisent leur force dans la simplicité architecturale. À l’image des boucles d’oreilles feuille de palmier signées APM Monaco portées par Vialina, le dessin précis épouse la forme du visage avec une rigueur délicate. L’or blanc sert de trame rigide, tandis que les diamants viennent adoucir et faire scintiller cette structure. Ce sont des bijoux qui sculptent, qui encadrent, sans jamais dominer.
Cette rigueur formelle n’exclut ni la sensualité ni l’émotion. Au contraire, elle les renforce en créant un contraste entre la sobriété des lignes et la richesse des matières. L’earcuff assorti vient souligner l’asymétrie naturelle du port de tête, donnant à la silhouette une allure volontaire et raffinée. L’épure devient alors un langage esthétique, presque un manifeste, affirmant que la sophistication réside parfois dans l’essentiel.
L’élégance graphique en toute légèreté
Le collier Iconica en or rose signé Pomellato illustre parfaitement ce dialogue entre ligne graphique et douceur sensuelle. Son tracé fluide suit le creux du cou sans l’écraser, tandis que ses diamants sertis dessinent une calligraphie discrète sur la peau. Il ne s’agit pas de surcharge décorative, mais de ponctuation lumineuse. Vialina, dans son costume Givenchy, incarne cette grâce géométrique avec aplomb, où chaque pièce renforce la pureté de l’allure.
Le contraste entre les lignes masculines du tailleur et la finesse du bijou crée un effet de tension maîtrisée. Les boucles d’oreilles Nudo, avec leurs volumes nets et polis, ajoutent un éclat subtil. Ce jeu de géométrie douce permet à la joaillerie contemporaine de trouver une nouvelle place dans la garde-robe : ni ostentatoire, ni effacée, mais pleinement intégrée dans l’architecture du style.
Des volumes nets pour une silhouette sculptée
Vialina arbore une robe en crochet signée Isabel Marant, rehaussée par les bagues Perlée de Van Cleef & Arpels. Ici encore, la joaillerie joue sur les volumes maîtrisés. Les perles d’or blanc ciselées créent un motif répétitif qui évoque les moulures classiques ou les frises modernes. Leur accumulation au doigt donne un effet de structure sans rigidité. C’est une orfèvrerie du rythme, du détail, qui transforme la main en véritable œuvre.
Ces bagues, bien que délicates, possèdent une présence affirmée. Elles dialoguent avec la texture ajourée de la robe pour composer une harmonie entre matière textile et éclat minéral. En associant la rigueur des courbes régulières à la légèreté des formes, la silhouette gagne en dimension. C’est tout un travail d’équilibre entre force graphique et délicatesse sensorielle qui redéfinit les contours du bijou contemporain.
L’art de conjuguer rigueur et sensualité
Sur les photos capturées par Federica Putelli, Vialina porte un ensemble Sportmax aux lignes pures, accessoirisé de pièces signées Roberto Coin. Le bracelet Love in Verona, tout en or blanc et diamants, épouse le poignet à la manière d’un ruban d’architecte. Sa construction modulaire évoque les arches d’un palais italien, où chaque pierre précieuse marque un point de tension esthétique. L’ensemble est solide, presque mathématique, mais profondément sensuel.
La bague assortie reprend ce même vocabulaire de formes pleines et cercles concentriques. Posée sur un pull à col cheminée, elle devient un contrepoint lumineux à la rigueur de la tenue. Le bijou ici n’est pas une décoration : c’est un point d’ancrage du regard, une structure pensée pour rehausser l’allure. En maîtrisant l’art de la ligne, la joaillerie devient langage, équilibre et signature.