Thứ Bảy, Tháng 6 21, 2025

Jeremy Allen White devient Bruce Springsteen : Deliver Me From Nowhere, le biopic rock de l’année

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Jeremy Allen White ajoute une nouvelle corde à son arc. Après avoir marqué les esprits dans The Bear et The Iron Claw, l’acteur se glisse dans la peau d’un monstre sacré du rock américain : Bruce Springsteen. À l’automne 2025, le film Deliver Me From Nowhere, adaptation du livre de Warren Zanes consacré à l’album Nebraska, promet d’explorer les zones d’ombre du chanteur mythique. Une première bande-annonce électrisante révèle déjà la transformation bluffante de White en “The Boss”.

Le pari risqué de personnifier une légende vivante

Incarner Bruce Springsteen n’est pas une mission à prendre à la légère. Figure culte de la musique américaine, Springsteen a marqué plusieurs générations avec ses hymnes engagés et son aura magnétique. C’est pourtant le pari qu’a relevé Jeremy Allen White, en s’attaquant à un moment clé de la vie du rockeur : la création de Nebraska, album dépouillé et mélancolique sorti en 1982, né d’une période de profonde introspection. Le biopic se concentre sur cette facette plus intime de l’icône, loin des stades et des projecteurs.

Pour incarner ce Bruce au bord de la rupture, Jeremy Allen White s’est entouré d’un coach vocal et musical, et a bénéficié du soutien direct de Springsteen lui-même. Ce lien privilégié, révélé dans une interview accordée à GQ, donne au projet une légitimité précieuse. L’acteur décrit une immersion totale, nourrie par l’écoute, le respect et une volonté de retranscrire la vulnérabilité autant que la puissance du personnage. Le réalisateur Scott Cooper, connu pour Crazy Heart, apporte quant à lui un regard sensible sur les trajectoires d’artistes cabossés.

Une métamorphose portée par une bande-annonce prometteuse

Les premières images de Deliver Me From Nowhere révèlent une ambiance crue, baignée de lumières crépusculaires et de paysages américains désolés, à l’image de l’album Nebraska. Jeremy Allen White y apparaît méconnaissable, le regard habité, la guitare en bandoulière, arpentant les routes d’une Amérique fracturée. Loin de la démesure des biopics musicaux traditionnels, ce film s’annonce introspectif, presque documentaire dans sa mise en scène.

C’est aussi un choix audacieux de centrer l’intrigue autour d’un album peu commercial, mais hautement symbolique. Nebraska est un objet culte pour les fans, une œuvre brute enregistrée sur un magnétophone quatre pistes, portée par une écriture sombre et dépouillée. Le film promet d’en restituer l’atmosphère singulière, entre solitude existentielle et force narrative. Une bande-son soigneusement recréée, des dialogues retenus, une attention portée aux silences : tout semble indiquer une œuvre à contre-courant, fidèle à l’esprit du disque.

Un casting de haute voltige pour soutenir le Boss

Autour de Jeremy Allen White, un casting remarquable vient étoffer l’univers du film. Odessa Young, actrice montante au charme magnétique, incarne l’une des figures féminines qui ont marqué la vie sentimentale de Springsteen. Elle confie avoir grandi en écoutant le chanteur et apporte à son rôle une sincérité personnelle rare. Sa présence ajoute une dimension intime et familiale au récit, en résonance avec la sensibilité exacerbée de l’album.

On retrouvera également Stephen Graham, visage familier du cinéma britannique, Jeremy Strong (Succession) dans un rôle encore tenu secret, ainsi que Paul Walter Hauser, récemment salué pour ses performances intenses. Ce quatuor d’acteurs solides augure d’une galerie de personnages aussi nuancés que mémorables. Au-delà du portrait d’une star, Deliver Me From Nowhere semble vouloir raconter un moment, une époque, et les gens qui gravitent autour d’une œuvre essentielle.

Une déclaration d’amour à la musique et à la fragilité des artistes

Ce biopic n’est pas un hommage figé : c’est un cri, une respiration, un fragment de vie. Le choix de se concentrer sur Nebraska traduit une volonté de sonder ce que la musique peut dire quand elle est dépouillée de toute volonté de plaire. C’est cette démarche radicale qui a attiré Jeremy Allen White vers le projet — et qui pourrait bien faire de ce film un ovni salutaire dans la galaxie des biopics musicaux.

Avec Deliver Me From Nowhere, Hollywood semble délaisser les fresques spectaculaires au profit de récits intérieurs, dans la veine de Control (sur Ian Curtis) ou Inside Llewyn Davis. Plus qu’une performance d’acteur, le film propose une immersion sensorielle et émotionnelle dans l’univers d’un homme en quête de sens. Entre ombre et lumière, entre guitare et silence, Jeremy Allen White pourrait bien y trouver son rôle le plus marquant à ce jour.

Le rock n’a jamais été seulement une affaire de décibels. Il est aussi la voix des désaccords intérieurs, des fêlures que la société peine à entendre. Deliver Me From Nowhere promet de capter cette dissonance essentielle, à travers la figure d’un Bruce Springsteen en pleine mue artistique. Grâce à une réalisation subtile, un casting inspiré et une interprétation prometteuse, le film pourrait bien devenir une œuvre culte à part entière — fidèle à l’esprit de Nebraska, où chaque note est une confession.

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