Avec la saison 2 de Mercredi sur Netflix, Jenna Ortega ne se contente pas de reprendre son rôle culte : elle redéfinit les codes d’un style qui avait marqué le début des années 2000. En multipliant les apparitions en tenues sombres, théâtrales et impeccablement stylisées, l’actrice remet le gothique glamour sur le devant de la scène. Des tapis rouges de Londres, Paris et New York aux clichés captés dans la rue, chaque look devient un manifeste esthétique, confirmant que cette tendance est prête à régner sur la mode automnale.
Un retour orchestré avec précision
Les avant-premières de la série ont servi de tremplin à cette résurgence. Le 30 juillet à Londres, Jenna Ortega séduit en Ashi Studio, puis en Vivienne Westwood le lendemain à Paris, avant de briller à New York le 4 août en Willy Chavarria et dans une robe déconstruite au charme singulier. Chacune de ces apparitions incarne un gothique revisité, mêlant silhouettes sculpturales, détails inattendus et allure magnétique.
Si l’initiative semble spontanée, elle s’inscrit pourtant dans un contexte plus large. Les défilés récents annonçaient déjà ce retour avec des touches de Château-core, une esthétique aux accents médiévaux, révélant un appétit croissant pour des tenues à l’aura sombre et poétique. Ortega s’impose ainsi comme l’ambassadrice naturelle d’un courant déjà en gestation.
Le gothique, entre héritage et réinvention
Le gothique actuel dépasse la simple omniprésence du noir. Il s’agit de créer un impact visuel où le drame s’exprime dans les matières, les volumes et les détails. Les podiums le confirment : Balenciaga intègre des accents gothiques à ses silhouettes, tandis qu’Alexander McQueen embrasse pleinement l’esthétique avec des collections entières.
La palette oscille entre rouge sang, gris brumeux, floraux fanés et noirs profonds, parfois adoucis de nuances inattendues. Les formes se font sculpturales : corsets structurés, robes bouffantes, manteaux oversize, volants théâtraux et même masques intégrals. Cet univers trouve son complément dans un maquillage travaillé – teint diaphane, lèvres sombres, cheveux corbeau – qui parachève cette allure à la fois mystérieuse et affirmée.
De l’écran à la rue : l’empreinte Ortega
En 2022, lors de la promotion de la première saison, Jenna Ortega avait déjà exploré les contours du goth glam, alternant dentelle moulante, transparences sensuelles et pièces issues des podiums Saint Laurent, Dion Lee ou Versace. Ces choix affirmaient son attrait pour une mode sombre mais sophistiquée.
En 2025, elle transforme cette inclination en langage stylistique abouti. En variant les textures, les coupes et les références, elle démontre qu’un style aussi marqué peut évoluer et séduire un public plus large. Chaque apparition devient un événement, réaffirmant l’idée que la mode n’est pas seulement un accessoire narratif pour un rôle, mais un outil d’expression personnelle capable de relancer une tendance mondiale.
L’automne placé sous le signe du drame
Ce renouveau du gothique s’inscrit dans une saison où le théâtral et l’historique trouvent un nouvel écho. Entre les inspirations médiévales, les références à la haute couture des années 1990 et la modernité des coupes actuelles, la tendance séduit autant les créateurs que les passionnés de mode. Jenna Ortega, en catalyseur de ce mouvement, donne à cette esthétique un visage contemporain.
Son influence dépasse les podiums et les écrans, inspirant des adaptations quotidiennes du goth glam. Ainsi, ce qui pourrait sembler une nostalgie stylistique se transforme en une relecture contemporaine, prouvant que certaines tendances, lorsqu’elles sont portées avec conviction et créativité, peuvent renaître plus fortes et plus vibrantes que jamais.