Chủ Nhật, Tháng 6 29, 2025

Dolce & Gabbana : le pyjama sort du lit et entre dans la lumière

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Pour la saison printemps-été 2026, Dolce & Gabbana bousculent les codes en érigeant le pyjama en pièce maîtresse d’un vestiaire de luxe décontracté. Loin du lit, il s’affiche dans la rue, sur les podiums, et même incrusté de pierres. Fidèle à leur ADN baroque, les créateurs italiens signent une collection à la fois confortable, spectaculaire et profondément affirmée.

Le retour assumé d’une pièce ancestrale

Le duo Dolce & Gabbana renoue avec un vêtement que tout Italien connaît depuis l’enfance : le pyjama. Mais ici, pas question de paresse ou d’intimité molle. Le pyjama devient manifeste. Revisité à partir d’archives des années 1990, il incarne une certitude stylistique dans un monde devenu incertain. Pour les créateurs, ce retour à leurs fondamentaux est une réponse directe au bruit ambiant de la mode actuelle : moins de dispersion, plus d’ancrage. Le message est clair : savoir qui l’on est stylistiquement est devenu un acte de résistance.

Avec une bande-son inattendue signée Beethoven, le défilé s’est voulu aussi dramatique que détendu. À travers une multitude de versions — rayures, fleurs brodées, imprimé léopard — le pyjama sort de la chambre pour devenir un vêtement d’extérieur, porteur de sens et de sensualité. Loin d’être un simple effet de mode, cette collection s’inscrit dans une réflexion profonde sur l’identité, le confort et la fidélité créative.

L’élégance désinvolte : l’art du froissé méticuleux

Dolce & Gabbana optent ici pour le coton, et non la soie, pour souligner une spontanéité brute et revendiquée. Chemises passepoilées, pantalons à cordon froissés, textures chiffonnées : tout semble sorti du lit, mais pensé avec un souci du détail chirurgical. Les pyjamas se glissent sous des pièces de tailoring, fusionnant casual et couture. Vestes croisées, bombers en cuir, cardigans ajustés ou parkas viennent enrichir un layering parfaitement maîtrisé.

Et puisque l’on parle de Dolce & Gabbana, la mise en scène ne saurait être banale. Le contraste entre la décontraction du vêtement et la précision de la silhouette atteint une justesse rare. En accessoirisant le tout de pantoufles en tissu éponge ou de Havaianas, les créateurs jouent l’ultime carte du cool, assumant une esthétique défaitiste… impeccablement calculée. Un relâchement si maîtrisé qu’il en devient une nouvelle norme d’élégance.

Un manifeste générationnel : la mode sans mode

“Une mode sans mode” : voilà l’expression employée par Domenico Dolce et Stefano Gabbana pour définir cette approche. Ils observent chez les nouvelles générations un rejet des tendances et des “fashion statements” au profit d’un style personnel, instinctif, libre. En mettant le pyjama au cœur de cette démarche, ils traduisent ce désir d’authenticité contemporaine : habillé sans effort, stylé sans le vouloir, beau sans prétention.

Le final du défilé le prouve : les mannequins, parés de pyjamas brodés et étincelants, ont quitté la salle pour défiler sur la Viale Piave. Un geste fort, presque théâtral, qui transforme la rue en podium. Ovationnée par une foule en liesse, la collection atteint sa pleine expression dans cet espace public : le vêtement devient déclaration vivante. Dolce & Gabbana capturent à nouveau le cœur battant de leur époque, avec panache et légèreté.

Dolce & Gabbana prouvent que l’intime peut devenir sublime, et que le confort n’est pas l’ennemi de l’allure. Avec ce défilé, ils redéfinissent les frontières entre vêtement d’intérieur et statement de mode. Un réveil stylistique dont le monde de la mode avait bien besoin.

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