Thứ Bảy, Tháng 6 21, 2025

Affaire Grégory : qui est Jacqueline Jacob, la grand-tante de l’enfant ?

Must Read

Quarante ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, la justice rouvre un chapitre sensible de l’affaire. Jacqueline Jacob, grand-tante de l’enfant, est à nouveau convoquée par les enquêteurs et pourrait être mise en examen. Déjà citée dans l’enquête dès 1984, puis de nouveau en 2017, son nom resurgit au cœur d’une hypothèse troublante : celle d’un complot familial.

Une lettre anonyme, première pièce à conviction

Le nom de Jacqueline Jacob est apparu très tôt dans l’affaire Grégory. Le lendemain du meurtre, les parents de l’enfant reçoivent une lettre signée d’un mystérieux “corbeau”, revendiquant indirectement le crime. Ces missives, à l’écriture rageuse et menaçante, avaient déjà été envoyées plusieurs mois auparavant, nourrissant un climat d’intimidation autour de la famille Villemin.

En 2017, une expertise graphologique désigne Jacqueline Jacob comme l’auteure probable d’une de ces lettres anonymes. Cette analyse, bien que contestée, avait conduit à sa mise en examen, aux côtés de son mari Marcel. Le couple, qui a toujours clamé son innocence, avait finalement vu la procédure annulée l’année suivante pour vice de forme.

Une voix identifiée, l’élément déclencheur du rebond judiciaire

En octobre 2021, un documentaire relance l’affaire d’une manière inattendue. Lors de sa diffusion, René Jacob, grand-oncle de Grégory et époux de Jacqueline, pense reconnaître la voix du “corbeau” anonyme : “C’est Jacqueline, ça !”, lâche-t-il face caméra. S’il revient ensuite sur ses propos, la séquence suscite un intérêt nouveau pour le rôle potentiel de Jacqueline Jacob dans l’affaire.

Ce témoignage relance l’enquête et alimente l’idée d’un complot familial. Mercredi 18 juin 2025, la justice convoque à nouveau Jacqueline Jacob pour l’interroger, cette fois dans le cadre d’une possible mise en examen pour “association de malfaiteurs criminelle”. Quarante ans après les faits, la piste d’une implication collective reste d’actualité.

Un possible complot familial en toile de fond

Depuis les débuts de l’enquête, les soupçons ont souvent convergé vers le cercle familial. Les tensions internes, notamment les jalousies autour de Jean-Marie Villemin – père de Grégory – sont documentées par les enquêteurs. Son cousin Bernard Laroche, un temps inculpé, était considéré comme jaloux de sa réussite sociale. D’autres membres de la famille, dont les époux Jacob et leur nièce Murielle Bolle, ont également été soupçonnés.

L’hypothèse d’un acte collectif, mû par un ressentiment partagé, prend de l’ampleur au fil des décennies. Elle est aujourd’hui privilégiée par une partie des magistrats. La convocation de Jacqueline Jacob s’inscrit dans cette logique : comprendre si, derrière les lettres et les appels anonymes, se cache une vengeance familiale soigneusement orchestrée.

Une affaire toujours non résolue, mais jamais oubliée

Le meurtre du petit Grégory reste, quarante ans après, l’un des faits divers les plus marquants de l’histoire judiciaire française. La pression médiatique, les querelles d’experts et les erreurs procédurales ont entravé la quête de vérité. Malgré cela, la famille Villemin continue de réclamer justice, convaincue que les responsables n’ont pas tous été identifiés.

Aujourd’hui, les nouvelles technologies et les récits contradictoires permettent de rouvrir certaines pistes. L’interrogatoire de Jacqueline Jacob marque une étape importante : si des éléments nouveaux sont confirmés, il pourrait conduire à une nouvelle mise en examen. Le mystère autour du “corbeau” et de son rôle exact reste entier, mais l’étau judiciaire semble se resserrer.

- Advertisement -spot_img
- Advertisement -spot_img
Latest News

« Je suis fière d’elles » : Ines de la Fressange évoque avec admiration ses deux filles

Icône de la mode française, Ines de la Fressange n’a jamais été avare en élégance, mais se fait plus...

More Articles Like This