Avec la saison 2 de la série Mercredi, Jenna Ortega impose à nouveau son influence mode et remet le style gothique sous les projecteurs. Des tapis rouges aux rues de grandes capitales, l’actrice explore une palette de looks sombres, dramatiques et pourtant modernes. Loin d’un simple revival, son approche contribue à transformer le gothique en une tendance centrale de l’automne, confirmant son statut d’icône capable de marier culture pop et haute couture avec une aisance remarquable.
Le retour affirmé du gothique
En cette rentrée 2025, difficile de passer à côté de la silhouette sombre et théâtrale que Jenna Ortega a portée sur les avant-premières mondiales de Mercredi. De Londres à Séoul, elle a choisi des créateurs qui jouent avec les codes du gothique, entre dentelles spectrales, coupes structurées et contrastes chromatiques subtils. Chaque apparition est devenue une performance de mode, consolidant l’image d’un goth glam revisité, qui se veut plus raffiné et moins caricatural que ses versions passées.
Ce retour ne relève pas du hasard. Dès les défilés printemps-été, plusieurs indices annonçaient une réémergence du gothique : silhouettes imposantes, accessoires aux accents médiévaux, tons sanglants et matières lourdes. Ce qui frappe aujourd’hui, c’est la manière dont cette esthétique s’est infiltrée dans la culture populaire grâce à Jenna Ortega. Elle incarne un trait d’union entre podium et grand public, donnant au goth une légitimité nouvelle et un potentiel de diffusion bien plus large que lors de ses précédents cycles de mode.
Quand la haute couture s’approprie l’ombre
Les maisons de couture n’ont pas tardé à réagir à cet engouement. McQueen, fidèle à son ADN dramatique, a présenté une collection entièrement consacrée au goth, tandis que Balenciaga a su distiller des détails sombres dans ses propositions estivales. Les corsets rigides, les robes bouffantes, les capes oversize et les masques énigmatiques traduisent un goût pour le spectaculaire qui dialogue directement avec la culture visuelle de notre époque. Le goth se transforme en langage stylistique universel.
Ce phénomène souligne aussi la force des passerelles entre séries et mode. Mercredi ne se contente pas d’être un succès télévisuel : elle sert de caisse de résonance pour des tendances capables d’influencer aussi bien les podiums que les enseignes grand public. Ortega, grâce à son aura et à ses choix vestimentaires, devient une véritable égérie d’un mouvement qui dépasse le cadre fictionnel et s’installe dans la vie réelle, révélant une dynamique inédite entre art visuel, narration et style.
L’évolution du goth glam
Lorsque Jenna Ortega avait entamé la promotion de la première saison, elle avait déjà marqué les esprits en arborant des silhouettes sensuelles et sombres signées Saint Laurent ou Dion Lee. Ses looks mêlaient dentelles, transparences et structures minimalistes, flirtant avec un gothique glamour mais accessible. Ce premier chapitre avait donné le ton d’une mode qui ne craignait plus les esthétiques marginales, ouvrant la voie à une redéfinition du sexy sombre.
Trois ans plus tard, l’actrice franchit un nouveau cap. Ses choix pour la saison 2 abandonnent l’aspect uniquement séducteur pour explorer une palette dramatique plus variée, où se mêlent excentricité et modernité. Ce repositionnement change la perception du goth glam : il ne s’agit plus seulement d’évoquer le mystère ou la sensualité, mais de jouer avec des références multiples, allant du médiéval au punk, en passant par des clins d’œil aux codes romantiques et baroques.
Un mouvement culturel au-delà de la mode
Ce renouveau du gothique, impulsé par Jenna Ortega, dépasse le simple cadre vestimentaire. Il reflète un désir générationnel de s’approprier des esthétiques perçues comme marginales pour les transformer en symboles de puissance et de singularité. Le goth glam devient une façon d’exprimer l’individualité dans un monde saturé d’images uniformes, un marqueur de différenciation qui attire autant les jeunes publics que les créateurs établis.
La portée de ce mouvement est telle que les réseaux sociaux se sont emparés du phénomène, multipliant tutoriels maquillage et relectures stylistiques inspirées des apparitions d’Ortega. Ce qui aurait pu rester une tendance ponctuelle devient un champ d’expression créative collectif. Grâce à l’actrice et à son rôle emblématique, le gothique réapparaît non pas comme une nostalgie des années 2000, mais comme une esthétique contemporaine, en parfaite résonance avec l’air du temps.